DIX POINTS CLÉS
1. CONSENSUS INTERNATIONAL
2. TINDOUF EN QUESTION
3. SAHEL PRIORITAIRE
4. RECONNAISSANCE ACCÉLÉRÉE
5. APPROCHE VALIDÉE
6. DYNAMIQUE MAROCAINE
7. INTÉGRATION CRUCIALE
8. TRANSPARENCE EXIGÉE
9. STABILITÉ RÉGIONALE
10. MOMENTUM HISTORIQUE
- Par Abdelhakim Yamani
La résolution 2756 marque un tournant décisif dans le traitement international du dossier du Sahara occidental. Au-delà du renouvellement technique du mandat de la MINURSO, elle consacre une nouvelle vision géopolitique régionale.
Dans un contexte marqué par une accélération des reconnaissances internationales de la souveraineté marocaine, le Conseil de sécurité, en mentionnant explicitement « l’élan récent », valide et encourage cette dynamique favorable au Royaume. Cette référence n’est pas anodine : elle légitime les reconnaissances successives, créant un effet d’entraînement diplomatique significatif.
La position française, qualifiant le plan d’autonomie marocain de « seule base sérieuse et crédible », suivie par l’Espagne et d’autres pays européens, dessine les contours d’un nouveau consensus international. Cette convergence diplomatique crée un précédent qui pourrait influencer d’autres pays, particulièrement en Europe et en Afrique.
Sur le plan humanitaire, la résolution marque un durcissement notable concernant la situation dans les camps de Tindouf. L’expression d’une « vive préoccupation » concernant « l’insuffisance des fonds » et « les risques associés à la diminution de l’aide alimentaire » n’est pas qu’humanitaire : elle questionne directement la gestion algérienne des camps.
L’insistance renouvelée sur « l’enregistrement des réfugiés » prend une dimension particulière dans ce contexte. Cette exigence « instante » souligne l’urgence d’une transparence longtemps différée. La question des camps devient ainsi un levier diplomatique majeur, révélateur des responsabilités dans la perpétuation du conflit.
Le texte établit également un lien direct entre la résolution du conflit et la stabilité du Sahel, validant la vision marocaine d’une approche régionale intégrée. Cette connexion place le Maroc comme un acteur incontournable de la sécurité régionale, particulièrement dans un contexte sahélien instable.
La dimension économique n’est pas en reste. La résolution reconnaît implicitement la légitimité des projets de développement marocains dans les provinces du Sud. L’accent mis sur « la croissance et les opportunités pour tous les peuples de la région » valide l’approche marocaine basée sur le développement comme moteur de résolution du conflit.
Dans une perspective plus large, la résolution place la question du Sahara dans le contexte de l’intégration maghrébine. Elle établit clairement que la résolution du conflit est une condition préalable à la revitalisation de l’Union du Maghreb Arabe, faisant écho à la vision marocaine d’un Maghreb intégré et prospère.
Sur le plan des droits humains, l’approche est équilibrée mais significative. La mention positive du rôle des commissions du CNDH à Dakhla et Laayoune valide l’approche institutionnelle marocaine, tandis que les préoccupations sur la situation dans les camps créent une asymétrie favorable au Royaume.
Cette résolution dessine plusieurs trajectoires pour l’avenir :
– Une accélération probable des reconnaissances internationales
– Une pression accrue sur la gestion des camps de Tindouf
– Un renforcement du rôle marocain dans la stabilisation du Sahel
– L’émergence d’une dynamique d’intégration régionale favorable au Royaume
En définitive, la résolution 2756 ne se contente pas de prolonger le mandat de la MINURSO : elle consacre une approche réaliste et pragmatique, alignée sur la vision marocaine. La combinaison des dimensions diplomatique, humanitaire, sécuritaire et économique dans un même texte témoigne d’une compréhension approfondie des enjeux régionaux et valide implicitement la centralité du Maroc dans leur résolution.
Cette évolution du traitement international du dossier, couplée aux développements diplomatiques récents, suggère une accélération possible vers une résolution définitive du conflit basée sur l’initiative d’autonomie marocaine.