L’opposant tunisien #Ayachi Zammel, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 6 octobre, a vu sa durée totale de détention portée à plus de vingt ans suite à de nouvelles condamnations prononcées vendredi, a annoncé son avocat.
Le tribunal de première instance de Siliana a condamné M. Zammel à un an et huit mois de prison dans chacune des quatre affaires distinctes liées aux parrainages de sa candidature, selon Me Abdessatar Messaoudi. Ces peines s’ajoutent aux précédentes condamnations, portant le total cumulé à vingt ans et dix mois d’emprisonnement.
Industriel de 47 ans, M. Zammel est en détention depuis début septembre, ce qui l’a empêché de faire campagne. Il n’a obtenu que 7,35% des voix lors de l’élection remportée par le président sortant Kaïs Saïed avec 90,7% des suffrages, dans un contexte de faible participation (29%).
Au total, 37 poursuites judiciaires distinctes ont été engagées contre M. Zammel dans l’ensemble des régions du pays. Son avocat déplore la poursuite de « peines lourdes » malgré la victoire écrasante du président Saïed.
Ces nouvelles condamnations interviennent après celles prononcées début octobre à Tunis (douze ans de prison) et en septembre à Jendouba (vingt-six mois), toujours pour des affaires liées aux parrainages de sa candidature.
L’arrestation de M. Zammel et l’exclusion d’autres candidats avaient suscité des critiques de l’Union européenne et d’ONG, dénonçant une « limitation de l’espace démocratique » en Tunisie et un processus électoral « faussé en faveur de M. Saïed ».