Le groupe paramilitaire russe BEAR a annoncé son retrait du Burkina Faso moins de quatre mois après son déploiement, laissant le pays face à des défis sécuritaires persistants.
Les mercenaires russes du groupe BEAR, déployés au Burkina Faso depuis le début de l’année, ont entamé leur retrait du pays, a-t-on appris de sources sécuritaires à Ouagadougou.
Cette décision intervient dans un contexte de violence croissante dans le pays et soulève des questions sur l’avenir de la stratégie sécuritaire burkinabè.
Les membres de BEAR, principalement basés dans la capitale Ouagadougou, sont en cours de rapatriement vers la Russie. Leur mission, qui incluait la protection du président Ibrahim Traoré, n’aura duré que quatre mois.
« Le départ des mercenaires russes est confirmé. Ils quittent le pays pour être probablement redéployés en Ukraine », a déclaré sous couvert d’anonymat un haut responsable militaire burkinabè.
La présence de BEAR au Burkina Faso n’a pas eu d’impact significatif sur la situation sécuritaire du pays. Les attaques de groupes armés contre les civils et les forces de sécurité ont continué pendant leur séjour, notamment dans le nord et l’est du pays.
Le gouvernement burkinabè n’a pas encore fait de déclaration officielle concernant ce retrait. Des questions subsistent quant à la stratégie qui sera adoptée pour combler le vide laissé par le départ de BEAR.
Ce retrait intervient alors que le conflit en Ukraine s’intensifie, suggérant une réorientation des priorités de la Russie vers le théâtre européen.
La brève présence de BEAR au Burkina Faso aurait néanmoins permis la formation de certains militaires burkinabè, soulevant des interrogations sur l’influence russe à long terme au sein de l’armée nationale.