Une attaque terroriste d’une ampleur sans précédent a fait au moins 208 morts le 24 août à la périphérie de Barsalogho, dans la région Centre-Nord du Burkina Faso.
Cette offensive, qui pourrait être la plus meurtrière jamais perpétrée sur le sol burkinabè, a principalement visé des civils. Des centaines de membres présumés d’Ansarul Islam, affilié au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), ont lancé l’assaut vers 9h, ciblant des civils qui creusaient des tranchées défensives au nord de la ville.
L’attaque s’est poursuivie jusqu’au milieu de l’après-midi. Le bilan humain est catastrophique : – Au moins 208 morts, majoritairement des civils – Plus de 150 blessés évacués vers Kaya – De nombreuses personnes portées disparues Les autorités craignent que le nombre total de victimes puisse atteindre 350 à 400 personnes.
Le Centre hospitalier régional de Kaya a été submergé par l’afflux de blessés. Le JNIM a revendiqué l’attaque, prétendant avoir ciblé des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Une vidéo diffusée par les terroristes montre des dizaines de corps près des tranchées. Quatre ministres et hauts responsables se sont rendus à l’hôpital de Kaya pour visiter les blessés.
Cette attaque démontre la menace persistante des groupes terroristes dans la région, malgré les efforts de l’armée. À ce jour, les autorités burkinabè n’ont pas encore publié de communiqué officiel sur cette tragédie qui marque un tournant dans l’intensité du conflit au Burkina Faso.